Journal d'un atelier
Albi, ma ville

Cet atelier de deux heures mensuelles est ouvert aux membres de l'Association des Paralysés de France ainsi qu'à des personnes extérieures à l'association. Il réunit 8 personnes, d'octobre 2004 à décembre 2005, tous les vendredis à la Médiathèque d'Albi. Tous ont déjà participé, durant les une à deux années précédentes, à l'atelier d'écriture de Philippe Berthaut, dans le même lieu, à la même heure. Les dispositifs d'écriture alors proposés conduisirent les participants à écrire autour du thème "Albi, ma ville" toute une série de textes, généralement courts, qui, d'un atelier sur l'autre ne firent pas l'objet d'une réécriture.
Le projet du nouvel atelier mis en place en janvier 2005 tel qu'il s'est formulé avec les participants est de s'engager dans une écriture longue, avec à la fois une réécriture des textes déjà produits et l'écriture de nouveaux textes autour du thème de la Ville pour, à terme, réaliser un recueil personnel.
Les textes déjà écrits ainsi que les photographies d'Albi et des alentours prises lors de deux promenades constituent le matériau de départ du nouvel atelier.

 

 

Médiathèque Pierre Amalric
Albi


Les dispositifs d'écriture

octobre 2004

Ecriture à partir de 7 photographies prises lors de la première promenade.


Numérotation des photos. 6 mn d’écriture par photo. Au bout de 6 mn continuer à écrire avec la photo suivante. On peut ne pas écrire sur toutes...
Lecture des textes : a-t-on réagi à chaque photographie (obtention de fragments sans liens apparents) ou bien chaque photographie est-elle venue s'insérer dans un récit amorcé dès la première photographie ? Dans quelle écriture sommes-nous ?



novembre 2004

Ecriture à partir de fragments imposés. J'ai retenu quelques fragments dans chaque texte précédemment écrit (textes à partir des 7 photographies). Selon toujours ce même principe de recyclage des matériaux, de suppression, de déplacement et de creusement par l’écriture, que l’on adoptera à partir de maintenant comme méthode de travail, quels sens nouveaux circulent entre ses fragments ? On retient des bribes selon un principe qu’on ne s’explique pas forcément au début. C‘est ce qui trouve un écho... Ecrire va peut-être permettre de mettre à jour ce lien, ou l’impossibilité de faire du lien (qui est aussi un lien ...)

Distribution des fragments. Les fragments sont distribués pré-découpés afin qu’aucun « ordre » ne soit marqué d’entrée. Chacun va les organiser sur une page et écrire entre les fragments en se donnant une contrainte d'écriture.
Lecture des textes : écoute avec prise de notes ou mémorisation de fragments extraits des textes des autres.
Opérer de nouveaux prélèvements, cette fois dans son propre texte.

Ecriture à partir de fragments choisis. Ecrire de nouveau à partir des séries de fragments qu’on a choisies et organisées sur la page. (Travail fait entre les deux ateliers)

 

décembre 2004

Lecture des textes écrits à partir de fragments choisis

Alicia. Il s'est avéré qu'au cours des derniers ateliers ce personnage (qui a fait son apparition dans un texte écrit avec le journal du jour lors de l'atelier de juin 2004) est revenu dans divers autres textes. Qui est Alicia ? Confier un souvenir personnel au personnage d'Alicia. Il va s'exprimer comme s'il s'adressait à quelqu'un, cet "interlocuteur" n'intervenant pas. Une sorte de monologue adressé donc. L'interprétation est libre de cette proposition volontairement ambiguë (s'agit-il de se confier soi à ce personnage et donc de se mettre en scène en tant que "je" ou bien de lui prêter un souvenir et mettre en scène le personnage d'Alicia ?). Ce qui s'écrit est fonction de la posture d'écriture de chacun et, dans tous les cas, établit une relation au personnage qui, de fait, prend corps.

janvier 2005

Il s’agit ici encore d’expérimenter comment de nouveaux liens peuvent surgir entre des éléments apparus au cours de moments d’écriture différents.

Creusement d'un lexique personnel ou comment donner une seconde chance aux mots d'exister. A l'intérieur du texte "Alicia" recueillir quelques mots et les disposer en occupant toute une page blanche. Dans le premier temps de cette relecture on ne conservera que des noms (pas de verbes, adjectifs, adverbes).
Lecture des listes de mots extraits du monologue d’Alicia.

Reprendre ensuite les deux derniers textes écrits en atelier. A l’intérieur de ces deux textes cueillir encore d’autres mots ou groupe de mots. Les disposer autour des premiers mots déjà mis en place de façon à ce que quelque chose soit raconté. Les associations peuvent venir à partir des sonorités des mots, des images qu’ils construisent, de l’espace qu’ils occupent, d’une sensation ou d’un souvenir qu’ils ont en commun, qu’ils révèlent par leur juxtaposition même.
Ecriture.
Lecture des textes.
Retour sur ce processus de construction par étapes, la "relance" que constituent les mots d'un contexte à un autre...



février 2005

11 triptyques pour Albi. Distribution d'une page comportant une série de blocs de trois lignes. Chacun dispose en propre d’un de ces "triptyques", écrit une phrase courte sur la première ligne et le mot de la fin (troisième et dernière ligne) puis les dicte au groupe. Chacun écrit la phrase et le mot donnés pour chaque triptyque puis écrit à l'intérieur du triptyque en ne dépassant pas trois lignes.
La lecture des textes s'effectue en tournant, chacun lisant d'abord le premier triptyque. Le deuxième est lu en suivant une fois que chacun a lu le premier. Variations à partir d'une phrase commune de départ jusqu'au dernier mot (commun aussi). La contrainte des trois lignes induit un rythme particulier perçu à la lecture.

Le petit cahier bleu (cahier I) : 20 pages agrafées, couverture bristol.
7 participants-7 chapitres. Pour ce récit il y aura un chapitre par page. Chacun dicte au groupe les trois lignes de son triptyque d’Albi qui constitue l'incipit du chapitre. En suivant l’ordre des triptyques.
Ecriture du premier chapitre.
Poursuite de l'écriture en dehors de l'atelier.



mars 2005

Lecture du cahier bleu (cahier I)
Maintenant, la longueur des textes nous oblige à adopter un rituel de lecture différent. Un seul cahier sera lu ce jour là. De plus, chacun écrivant a maintenant son propre rythme d'écriture, tous n'ont pas encore terminé. L'écriture se poursuit entre chaque atelier.

Ecriture à partir d'une planche de 9 photographies prises lors d'une deuxième promenade dans le centre d'Albi.


Pendant 5-10 mn : Que voit-on ? Comment ? Quels liens s’établissent entre ces différentes photographies prises dans la ville. Nous sommes ce lien. A nous d’accueillir mots, images, sensations, souvenirs, pensées qui s’ébauchent pendant ce moment d’observation, les premières relations qui s’établissent entre les photographies.
On peut choisir de conserver tout ou partie des photographies. Choix définitif des photographies qui serviront à écrire (un récit ou bien une succession de fragments).

Prendre en note ce qui vient à la vision de chacune des photographies. Mise en commun


Notes mises commun

1- livre de points et de dessins différents/ pour les dames/ BRODERIE = Robe, rôder, bord, ride, ordre, bois, roi, boire, bride.../ beau livre / ouvrage de dentelle/ j’ai "brodé".../ un cahier de dentelle/ la mise à jour, la révélation du jour/ broderies des églises d’autrefois/ L’art des mains/ petites mains...
2- gouttes de soleil/ ronds de lumière/ taches de soleil/ jeu de soleil/ effet de tournis/ quand passent les cigognes/ jeux de lumière et d’ombre/ pavés anciens...
3- plaque de nom de rue/ l’ancienne école de la Temporalité/ TEMPORALITE = moralité, tempo, tremper, temps, oralité, port, pore, porte, lit, litre.../ tempérance
4- vieille porte aux boules de pétanque/ boules de pétanque oubliées là/ rondeur/ cercles/lumière ronde/le lisse et le rugueux.
5- deux voitures égarées/ fond de rue : si on creusait un trou on arriverait au bord du Tarn/ cul-de-sac/ ça a été bouché/ deux rats pris au piège/ voitures de privilégiés/ écrasement/ arche murée
6- passage d’un quartier à un autre/ seuil/ une porte de la ville/ une herse absente/ il y avait peut-être une herse pour protéger la ville ?/ question/ lumière du jour/ porte du soleil
7- plus avant dans le mystère/ ça se rétrécit/ dans les villes latines/ soleil d’été/ un rayon égaré/ échappée aux escaliers
8- illustre/ une dame d’une certaine allure guidait la visite/ maison natale/ ouverture sur le passé/ porte fermée, lieu clos sur lui-même/ mystère/ un écriteau et non une peinture... 14 : qu’en faire ? / ancrage dans la réalité.
9- murs de briques qui s’élancent vers le ciel/ obstacle/ à l’assaut de la cathédrale/ machine de guerre/ c’est quoi ?/ là ou soufflait l’esprit : raideur. Et la machine qu’on dit dure : articulée.

 

Je lis ces notes à haute voix. Ecriture immédiatement après.
Poursuite de l'écriture hors atelier.



avril 2005


Propositions de travail pour la composition d'un parcours de lecture textes/photographies (cahier II). Retour sur le parcours textes/photographies. Comment ces textes ont construit un récit ou non, un espace réel/imaginaire qui dit notre relation à la ville. Interroger le choix des photographies qui s’est produit. Coller les photos en les faisant alterner avec le texte écrit, réécriture éventuelle (suppression, rajout, etc.). Décider du format de présentation (identique ou non au cahier I)
Travail amorcé en atelier et poursuivi à l'extérieur pour l'atelier suivant.

Ne pas savoir où l’on va... : c’est peut-être justement cela commencer à écrire. L’enjeu du travail est l’émergence d’une forme procédant de ce qui s’écrit en atelier, de la présence à ce matériau signifiant. Ecrivant, il s’agirait de trouver les passages, ce qui relie les éléments entre eux, en croisant, en bougeant les blocs, provoquant la rencontre entre les différentes composantes de son texte, les différents moments : qu’est-ce qui « tient » encore là dans ce nouvel agencement ? Démultiplier : « un devient deux, deux devient quatre » (V.Novarina). Et ce qui vient c’est aussi, dans le flux de la pensée, des ruptures, des doutes, des hésitations : les écrire aussi, écrire ce qu’on ne sait pas, les approximations : tout cela nous informe.

Blason d'Albi
On vit à Albi, on est à Albi. Quelle figure, quelle forme prend la ville qui est en train de s'écrire? De l’accumulation des écrits émergent des figures du lieu.


Des explications héraldiques dictées par fragment :

De gueules au château crénelé de quatre pièces d'argent,
maçonnée de sable
ouvert du champ de deux portes coulissées d'argent,
d'un lion d'or, les pattes posées sur les quatre créneaux,
le tout brochant sur une croix archiépiscopale d'or posée en pal,
adextrée en chef d'un soleil du même
et sénestrée d'une lune en décours d'argent.

Réagir par l’écriture (5 mn d'écriture à la suite de la dictée de chaque fragment).
Distribution de l'image des armoiries d’Albi..

Ce texte, dicté, coupé de ce à quoi il est habituellement relié, hors contexte, pour beaucoup était une énigme. Ces explications dans leur formulation même comportent des zones d’ombre pour tout non-spécialiste de l'héraldique. En même temps il nous dit aussi quelque chose. Or, c'est ce flottement même dans la signification qui nous permet d’intervenir (de gueules au château ? ouvert du champ…?, un soleil du même ...?). De nouvelles images sont convoquées. Que provoque, que sollicite en nous cette langue (« hiéroglyphes de la féodalité » V.Hugo)? Frottements. La fragmentation du texte des explications héraldiques permet d'ouvrir des interstices, une possibilité de dialogue avec cette langue.

Recopier seulement le texte en répons aux fragments
Considérer son texte. On a pu reprendre des mots en écho ou au contraire dériver, par associations, vers d’autres espaces...

Reprendre le « pas à pas » des explications héraldiques : elles construisent l’image mentale de ce blason à partir dune dizaine d’éléments concrets liés en une phrase unique... Elles renvoient à une histoire, à un discours historique du pouvoir dominant sur la constitution de la ville.
Blason d’un Albi contemporain. Il est peut-être possible d'intervenir sur ce discours, de "réécrire" cette histoire, un récit de la constitution d'Albi qui fonde ma présence au lieu. Comme les explications héraldiques, ce récit se construira à partir d’éléments (lieux, objets, etc.) et sera condensé en une seule et unique phrase. On peut puiser dans les textes antérieurs. Ces «blasons» constitueraient une sorte d’exergue au futur livret qui rassemblera les textes produits. Une entrée dans « Albi, ma ville".
Recopier à l’intérieur du cadre vide disposé en regard du blason d'Albi (image)

Lecture des textes (blason II)

 

mai 2005

Lecture du cahier II (parcours textes/photographies)
Première lecture : chacun lit le texte écrit à partir de la même photographie.
Deuxième lecture : chacun lit le texte venant après.

Réécrire serait interroger l’ordre d’apparition des choses. Et si je bouge cet ordre quel effet cela produit-il ? Réécrire serait considérer et affirmer ces liens qui sont venus spontanément, ceux qui s’établissent à la lecture, à partir du moment où une photographie -et le texte écrit à partir de là- intervient à cet endroit du parcours et pas ailleurs.
La réécriture serait une lecture, attentive à ce qui a échappé au « vouloir dire », à l’« idée » que l’on avait en commençant à écrire, sensible à l’écart, à ce qui est apparu « malgré nous » au fil de l’écriture : mots, images (comparaisons, métaphores, ...), associations, souvenirs. Qu’est-ce que ça (me) dit ? Chaque texte, beaucoup par son rythme (sonorités des mots, longueur et enchaînement des phrases, ruptures : accélération, suspens, ralenti) mais aussi par le lexique qu’il met en oeuvre offre une vision particulière, un découpage du réel qui n’est pas, ne peut pas être « la réalité » : même si l’objet, le thème  de l’écriture est au départ la ville d’Albi, il s’agit de notre relation à cette ville, et toujours donc d’une (re)composition. Mais c’est en creusant là où l’écriture m'a conduit que j’ai une chance de toucher à ce qui vaut la peine d’être dit, qui n’est pas ce que tout le monde pourrait dire, redire, en s’informant auprès du Syndicat d’Initiative, une réalité qui s'invente plus réelle.

Approche de la composition - Constitution d’une trame  
Choisir une phrase dans le parcours texte/photo (cahier II), la recopier où l'on veut sur une page blanche. 2 mn
Choisir une deuxième phrase dans le cahier bleu (cahier I) et la recopier de la même façon. 2 mn
En puisant alternativement dans les deux cahiers on obtient une dizaine de phrases 20 mn.
Lecture

Considérer cette première page (les dix phrases) comme la trame des textes à venir. Le dernier texte n’aura peut-être plus grand-chose à voir avec le premier...
Avancer dans l’écriture en rajoutant entre les lignes et en barrant au fur et à mesure (en fonction de ce qui se passe dans le texte).
Recopier le texte modifié sur une autre feuille en laissant des blancs entre les lignes.
A partir de ce texte 2 continuer à écrire entre les lignes et à barrer.
Recommencer les opérations pour l'écriture du btexte 3
Même chose à partir du texte 3 pour obtenir un texte 4.
On peut s’arrêter là ou bien continuer... Il y a un moment où chacun perçoit un tarissement dans la génération du texte à partir du précédent. Il y aurait aussi ce moment où quelque chose a pris forme et peut être considéré comme terminé. Il s'agit bien d'expérimenter cela pour soi.

Carnet
Distribution d'un petit carnet de 80 pages chacun ayant pour "consigne" d’écrire deux lignes par jour minimum pendant un mois. On peut aussi y coller des photos, des coupures de journaux...
Comment est-ce que l’on écrit ? En laissant du temps entre chaque moment d’écriture ? Dans la dynamique du moment, l’écriture s’écoulant facilement de l’une à l’autre page  ?
Etre attentif pour soi à ce cadre matériel qui participe de notre relation à l’écriture.

juin 2005

Lecture des quatre étapes d'un texte. Deux participants présents ce jour-là...
Travail en binôme
Chacun choisit deux textes sur lesquels il a envie d'échanger, deux chapitres du cahier I, par exemple.
Chacun lit son texte à l'autre. Celui qui écoute doit pouvoir repérer des éléments récurrents, pointer les écarts et leurs effets (les ruptures dans le ton, les registres, ...), les modalités de passage d'un chapitre à l'autre. Echange oral sur le texte puis inversion des rôles (le lecteur devient auditeur et vice-versa).

Ecrire un texte avec ce dont on se souvient du texte de l'autre. Ce texte se donne comme une lecture en résonance avec le texte entendu : il reprend des éléments à son compte, opère des associations, des glissements, ouvre de nouveaux espaces.

Echange de textes. Chacun lit pour lui-même le texte qui lui est donné.
Est-ce que ces échanges (oral et écrit) m’ouvrent d’autres pistes de réécriture ?
Chacun reprend maintenant les deux textes qu'il a proposé au début et les réécrit (en tenant compte ou pas de ces échanges).

 

interruption de l'atelier en juillet et août

reprise en septembre

 

septembre 2005

Distribution de tous les textes écrits depuis janvier, mis bout à bout et agrafés en feuillet de 6 à 15 pages, selon les écrivants.
Les textes se présentent maintenant de façon continue. Il s’agit de fragmenter en petits blocs de texte ce qui vous paraît fonctionner ensemble, à l'intérieur de chaque texte. Numéroter les blocs de texte et les agencer différemment jusqu’à ce que cela convienne à la lecture. Chaque fois que l’on bouge ces blocs le texte dit autre chose.
Distribution des photographies prises lors des deux promenades (déjà numérotées). Agencer les blocs de texte et les photos sur une feuille A3 et les coller en ajoutant et/ou supprimant ce que l’on veut à chaque fois. On peut écrire encore entre les blocs, si c’est nécessaire, pour créer de nouveaux liens.
Avec les "chutes", sur une deuxième feuille A3, composer un autre ensemble.

 

octobre 2005

Ecriture in situ. Troisième sortie dans Albi. Immobile, sur une place (Place du Vigan). Par deux. Dicter à l'autre ce que l'on voit, ce que l'on perçoit, en privilégiant à chaque fois la sensation dominante (dispositif adapté de celui de François Bon, Tous les mots sont adultes, p.93 ).20 mn chacun.

 

novembre et décembre 2005

finalisation du projet de recueil et de lecture publique à la médiathèque d'Albi

samedi 17 décembre 15 h : lecture publique des textes choisis

 

janvier 2006 : micro-édition des recueils par l'Association des Paralysés de France.

 

 

 

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